2.c) Etapes de la méthodologie de la science
Parmi les trois méthodes scientifique élémentaires, la méthode inductive, la méthode déductive et la méthode expérimentale/méthode de vérification d’hypothèse, chacune a ses propres étapes et dépend plus ou moins de chaque auteur, de chaque façon de les décrire et de les exposer.
Dans la partie précédente, j’ai exposé quelques critiques en parlant des caractéristiques de la méthodologie scientifique et de la complication que suppose sa terminologie pour la mémoire. Maintenant, en parlant des étapes des pratiques scientifiques, il se passe quelque chose de semblable, plus que des étapes de la méthode scientifique, chacune a ses propres marches.
Je reconnais que le thème de la méthodologie des sciences est très complexe et qu’il est pleine de nuances aux implications sérieuses et je vais donc oser, vu l’importance de la méthode scientifique, faire ma propre classification des étapes, des méthodes scientifiques élémentaires et de leurs étapes dans une tentative de simplification pour les non-experts ou ceux ne sont pas disciplinés.
Il n’y a pas de doute sur le fait que cet arbre de la connaissance aurait des feuilles de toutes les formes et de toutes les couleurs. Voyons ensembles quelques commentaires et éclaircissements sur l’arbre en proposé.
De ce point de vue, bien qu’elle n’opère pas de la même façon selon les différentes méthodes proposées, la perception ne représente pas non plus une différence essentielle pour ces dernières ; de plus, elle sera plus ou moins présente dans la première étape d’exposé.
Dans un deuxième temps, je crois que les étapes de la méthodologie scientifique reflètent l’importance des phases par lesquelles passe une théorie scientifique avant d’être généralement acceptée et de faire partie de la connaissance scientifique.
Malgré cela, il convient de signaler que j’ai séparé en différentes étapes l’essence même de la méthode expérimentale ou hypothétique déductive des autres méthodes élémentaires. Cette séparation, déjà mentionnée par Galilée, indique qu’il existe seulement deux méthodes : le déductif et l’inductif ; et deux procédures : l’expérimental et le rationnel. Je suis d’accord avec Galilée bien que je préfère les nommer respectivement la logique et l’intuition ; conformément à l’importance des différent processus mentaux qui les supportent et à la fiabilité associée à ces procédures.
L’arbre de la connaissance ressemblerait à :
J’ajoute également la méthode de la créativité parce qu’elle utilise des aspects des capacités intellectuelles clairement différents de ceux de la logique et de l’intuition.
Même une théorie basée sur la méthode déductive doit passer l’étape de vérification, puisqu’elle peut être réfutée par une vérification logique dans les prémisses de l’exposé ou de la logique appliquée.
2.c.1. Phases de la méthode scientifique
La méthode intuitive se rapproche de la pratique scientifique de la logique ou de la logique-déductive lorsque l’intuition fonctionne avec une ultra-haute fiabilité et, dans ce cas, elle est équivalente à la méthode inductive classique. Au contraire, quand la fiabilité est plus faible, elle est plutôt équivalente à la méthode expérimentale ou hypothético-déductive classique. A ce moment-là, les deux méthodes ressemblent à un système par tâtonnement.
Les trois phases qui configurent la première phase de la méthodologie scientifique : exposé, argumentation et conclusion, sont communes aux trois méthodes proposées et la différence essentielle de ces dernières se situe au niveau du type d’argumentation employé.
La nouveauté ici est la présentation de la nouvelle méthode scientifique Jump ou de la créativité (Saut ou saut de la mort si on préfère), sa base n’est ni la logique ni l’intuition mais exactement le contraire ; et même en faisant le contraire délibérément. Quand la méthode intuitive opère avec une faible fiabilité, on commence à s’approcher de la méthode Jump. C’est une méthode que le savoir populaire connait très bien : pense mal et vous aurez raison.
Comme presque toujours, les nouvelles classifications ne sont ni simples ni parfaites parce que les termes ont généralement plusieurs sens et parfois, ils sont trop larges ou stricts. Par exemple, de temps en temps, la créativité possède une logique très forte et dans ce cas précis, nous sommes en dehors de la méthode Jump ou Saut. Dans d’autres cas de figure, la créativité est tellement éloignée de la logique qu’elle relève plutôt de la folie ou simplement d’une sorte de manifestation de l’amour. C’est pour toutes ces raisons que le terme de méthode Jump me plait, bien que de l’appeler méthode de la créativité le rende un peu plus technique.
Elle pourrait aussi s’appeler méthode de la folie ou de l’amour car cela peut être la raison de son utilisation. Nous pouvons parfois imaginer que quelque chose est contraire à ce qu’il semble être, bien que cela soit quasiment impossible, et l’on peut recommencer l’argumentation. Logiquement, la fiabilité de la conclusion sera très faible mais il peut parfois se produire d’intéressantes surprises, et la conclusion est confirmée contrairement à ce qui était prévu.
Alors, en vertu de la vérification positive, nous trouvons un cheminement différent de celui suivi pour vérifier la théorie, par exemple avec la méthode de la logique ou de l’intuition, mais l’importance de cette méthode scientifique ou son originalité a été d’être la première marche vers la conclusion, la deuxième voie serait uniquement un outil pour préparer l’étape de vérification ou validation de la théorie scientifique proposée.